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    Mercredi 22 avril 2009<o:p></o:p>

     

     

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    Puisqu’il faut bien travailler de temps en temps, on a repris le chemin de l’école lundi, à reculons. Dernière ligne droite jusqu’aux grandes vacances…<o:p></o:p>

    Nous avons passé de bonnes vacances (oui, les vacances sont toujours bonnes), avec notamment notre petite excursion dans le sud de la Guyane, à Saül.

    La forêt amazonienne vue d'avion
     
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    Notre mini avion

    C’est un autre monde, isolé de tout, ravitaillé par les petits avions qui transportent le fret… ce qui explique le prix exorbitant de tout (six euros la boîte de Montblanc…hummmm). Là-bas, l’électricité est fournie par des panneaux solaires, donc peu de frigos, ce qui explique la mini gastro de Nico avant de partir. L’eau est potable car ils ont installé une station de traitement.<o:p></o:p>

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    La rue qui mène à la mairie (qu'on aperçoit au fond)


    La cathédrale de Saül ici à droite (si si, c'est bien une cathédrale!)

    Les gens sont sympathiques, et on est tout de suite dépaysé. Il faut marcher avec des bottes dans le village car, même s’il est d’une propreté rare en Guyane, les rues sont en terre… et il pleuvait toutes les nuits. On a fait là-bas de très belles randonnées pendant lesquelles on a rencontré des garimpeiros (ceux qui travaillent sur les sites d'orpaillage clandestins).


    oh la belle liane! et, ci-dessous, une rose de porcelaine


    Les épiceries sont confidentielles, rien n’est écrit, il faut demander aux gens du village, qui nous indiquent une petite maison. Le vieil homme sur le pas de la porte nous demande « Vous désirez ? » « et bien euh… faire nos courses ! ». L’épicerie, que je n’ai pas pu prendre en photo sous peine d’un incident diplomatique, est tout droit sortie d’un western, ou d’une série genre « Docteur Quinn » (oui, je sais, c’est LA référence). Une trentaine de boîtes plus ou moins poussiéreuses, un chien agressif qui guette et qui n’hésiterait pas à venir croquer le mollet du premier qui oserait voler du cassoulet… <o:p></o:p>

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    La crique Popote (oui, c'est un nom bizarre), quel rafraîchissement après une rando!

    C'est ça les vacances!


    Pendant notre séjour, on a dormi au gîte communal (envie de se reposer, donc pas de carbet, pas de hamac !) et on a rencontré Marcel. Un sacré personnage, venu du Jura il y a une vingtaine d’années, qui s’est installé à Saül et qui connaît le village et la forêt comme sa poche. Un sacré marcheur, qui a toujours une histoire sur le village et ses habitants à raconter. Pendant nos promenades, on a vu des singes, une biche (pas de photo, il faut aussi savoir profiter de l’instant !), des aras rouges, des tas de fleurs magnifiques, sans parler des arbres, immenses, mais ça on commence à en avoir l’habitude !<o:p></o:p>

    Un séjour inoubliable.<o:p>
     
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    Le retour à Cayenne a été difficile : on a retrouvé notre voiture rayée sur toute l’aile, je me suis fait voler mon portable, le bruit, la pluie (il pleut beaucoup moins à Saül qu’ailleurs en Guyane), les gens tristes… et puis le dernier week-end avant la rentrée…<o:p></o:p>

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    Et bientôt on va mettre au point un atelier peinture dans notre nouvel appart ! <o:p></o:p>

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    En attendant, profitez bien des vacances en métropole, à bientôt !<o:p></o:p>

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  • Lundi 6 avril 2009<o:p></o:p>

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    Bonjour ! Voilà longtemps, très longtemps que je n’ai pas écrit ici. Et bien oui, nous avons beaucoup travaillé, beaucoup profité aussi des derniers moments de plein soleil avant la grande saison des pluies, qui vient de commencer. Quand la pluie tombe toute la journée, tous les jours, pendant une semaine, ça entame un peu le moral, et ça va durer jusqu’en juillet. Mais les vacances sont arrivées, alors, pluie ou pas, on fait une cure de sommeil ! Aujourd’hui d’ailleurs il fait beau, et nous sautons sur l’occasion pour aller en face (au Suriname) faire quelques courses.

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    Il s’est passé pas mal de choses depuis la dernière fois que j’ai écrit ici. La visite des parents et sœurs de Nico surtout : on est allé aux marais de Kaw, on a fait un tour au Brésil (Oiapoque), on est allé dans le village noir marron de Malenka au Suriname, un village hors du temps. Voici quelques photos…

      un singe du côté de St Jean


      mes cheveux tressés par une de mes élèves (3 heures...)

       
    un village noir marron au Suriname (ici les femmes préparent les galettes de manioc)


    une pirogue "fourre-tout" au Suriname


    une autre scène de la vie quotidienne (même village au Suriname)


    un perroquet qui vient régulièrement se poser sur un arbre à côté de chez nous

     
    les pirogues et le crépuscule au Brésil

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    des buffles qui se baignent aux marais de Kaw



    une rue de la ville d'Oiapoque, au Nord du Brésil

    On se rend compte que l’on est déjà en avril… l’année spéciale « tête dans le guidon » passe vite. Le principal de mon collège s’en va l’année prochaine, je vais beaucoup le regretter. Il avait mis en place une telle entente, un tel rapport de confiance et d’écoute… Nicolas quant à lui est relativement sage, il vient de faire ses vœux de mutations, toujours sur St Laurent bien sûr.

    Pour nos vacances, nous allons quelques jours à Saül, le seul village uniquement accessible en avion, au cœur de la forêt primaire. Apparemment, c’est le coin des randonneurs ! Espérons que la météo soit avec nous. On vous racontera !

    Concernant notre appartement, on a (enfin !) eu la date « définitive » de livraison : le 15 mai. Et, bonne nouvelle, on va peut-être pouvoir toucher des indemnités de retard. Encore une affaire à suivre !

    Voilà pour aujourd’hui, et bientôt des photos et des nouvelles de notre expédition en forêt !

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  • Dimanche 18 janvier 2009

    St Laurent, si je ne l’ai pas encore dit, est formé de différents quartiers qui ont chacun leurs spécificités. Le mot « quartier » n’a pas chez nous le sens un peu péjoratif qu’il peut avoir en métropole. Le quartier un peu chaud de St Laurent, c’est la Charbonnière, appelé comme ça parce qu’on y vendait autrefois du charbon (et encore aujourd’hui chez certains habitants). Là-bas, c’est la débauche, les petits trafics, les grosses fêtes, les enfants tout nus qui se promènent près de chez eux, mais aussi un village fait de maisons en bois qui ont vraiment du charme. Une soirée à la Charbo (c’est son petit nom), c’est une soirée en général bien arrosée, où on a de la musique plein la tête, et où on vit à l’heure guyanaise, chez les vrais guyanais.

    Autres quartiers : le village chinois. Comme son nom l’indique, c’est là que vivent certains chinois installés là depuis des années. Le village Paddock : où vivent de nombreux amérindiens. Et d’autres quartiers comme le Lac Bleu (où vivent la plupart des métros, c’est d’ailleurs là qu’ont lieu la plupart des cambriolages !), les vampires (du nom de la « route des Vampires », et bien oui, on a donné ce nom à ce coin à cause des chauves-souris vampires qui s’y trouvent), et le quartier Balaté. Il y a encore d’autres quartiers, mais ils sont plus éloignés de St Laurent (village Pierre, village Terre rouge, village Espérance…). Et puis le centre, où a lieu le marché, tous les mercredi et samedi.

     Nous habitons (pour encore quelques mois) dans le quartier Balaté. D’ailleurs on ne dit pas « quartier » mais seulement « j’habite à Balaté », comme si c’était un village dans la ville. Un quartier où vit la majorité des amérindiens. Ces gens sont paisibles, on a l’impression qu’ils vivent un peu hors du temps. Hier soir, nous étions invités chez un amérindien par personnes interposées pour une partie de… pétanque. C’est devenu chez eux le « sport » national depuis quelques semaines. Les maisons de ce village sont toutes en bois, pas de porte chez certains, pas de serrure chez d’autres. Les soirées ici ne sont pas préméditées : elles se font comme ça, au hasard, et tous les gens du village sont là dès que l’occasion se présente. La particularité des maisons en Guyane, c’est que, lorsque l’on est sur la route, on ne voit qu’une maison au bout d’un chemin. Mais quand on s’y avance à pied, on voit des tas de maisons les unes à côté des autres dont on n’aurait pas soupçonné l’existence. Les enfants participent aux fêtes organisées par les parents (bon il est vrai que vu la musique pourrait décourager n’importe qui de dormir). Les amérindiens sont dans l’ensemble toujours prêts à aider les autres. C’est peut-être la population la plus « accessible » ici. En tout cas, ce week-end, c’était la première fois que nous allions chez des gens d’ici. On se rend compte que nos vies sont bien différentes. Je regardais Nico, seul métro, jouer à la pétanque. Une petite fille me regardait avec de grands yeux. Les jeunes riaient de choses simples, et écrivaient le score dans le sable. Les pères de famille buvaient en jouant, et je ne comprenais pas tout de ce qu’ils disaient en taki, mais le sourire était là. Nous sommes revenus de cette soirée apaisés.

    D’autres nouvelles ? Nico a décidé de se remettre en forme (et ça ne rigole pas), moi je continue le violon, et je progresse (si si Nico, je progresse !). Et demain, une nouvelle semaine commence, qui s’annonce chargée, avec trois conseils de discipline pour mes méchants élèves. La réunionite aiguë n’est pas encore guérie…

    Bonne semaine à vous !

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    Mardi 2 février 2009

    Aujourd’hui, la Guyane est déclarée en état d’épidémie de Dengue. La dengue (prononcez « dingue ») est une maladie parasitaire transmise par un moustique qui pique uniquement le jour, et qui donne les symptômes d’une grosse grippe. Nico n’a pas échappé à ce moustique et depuis dix jours il avait de la fièvre, des courbatures, des nausées… Depuis hier, tout ça se calme et, même s’il est toujours K.O. il commence à râler de nouveau, et il paraît que c’est bon signe ;).

    En ce qui concerne notre appartement, je fais environ deux visites de chantier par semaine, car ici il vaut mieux être sur place si on ne veut pas se retrouver avec du carrelage au plafond ou des fenêtres à la place des portes. J’exagère un peu, mais pas tant que ça ! Ceux qui ont acheté de métropole risquent d’avoir de grosses surprises en arrivant ici… Enfin, dans tous les cas, personne ne croit que les délais seront respectés (le 31 mars, tout doit être fini, y compris la piscine, qui n’est pour l’instant qu’un buisson). Affaire à suivre !

    Du côté de mon collège, ça chauffe ! Des dégradations en tout genre (tags, serrures bouchées, voitures vandalisées..) viennent d’avoir lieu. Le principal a même fermé le collège quelques heures vendredi afin de permettre aux agents d’entretien d’effacer les injures à son égard inscrites sur les murs… En tout cas, l’insécurité est toujours là. Mais de mon côté, c’est assez tranquille ces derniers temps (bon, attention à mon utilisation du mot « tranquille », il signifie ici qu’il ne m’est rien arrivé de plus ces derniers temps que des insultes et agressions verbales en tout genre).

    On est bien entré dans la période du carnaval, qui dure jusque.. je ne sais plus, mais il dure au moins deux mois, si ce n’est plus. Et avec le carnaval le beau temps revient ! C’est ce qu’on appelle le petit été de mars (ben oui été de mars en février, y’a plus d’saisons !). En tout cas il fait beau. Ce week-end était organisé à St laurent un « vidé ». Le principe, c’est que les gens viennent danser à partir de 3h00 du matin et continuent tout le dimanche. Une journée à l’envers. Tout ici se fait dans la rue, alors qu’à Kourou ou Cayenne beaucoup de fêtes ont lieu dans des salles. Il y a aussi, partout en Guyane, les soirées Touloulous. Les femmes sont déguisées (robes plutôt traditionnelles) de la tête aux pieds (on ne doit pas voir la peau ni les cheveux), et ce sont elles qui invitent les hommes, qui eux ne sont pas déguisés. Les hommes n’ont apparemment pas le droit de refuser. Et puis il y a les soirées Tololos ; et là c’est tout le contraire. De quoi faire plaisir à tout le monde, donc !

    Voilà les dernières nouvelles ! A bientôt !


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